Ion “Vincent” Danu (alias de Dan Iordache)
Sherbrooke (Québec)

Je suis né en Roumanie, à Sibiu, il y a 58 ans. Mes parents m’ont assuré une enfance heureuse que j’ai passé au bord du Cibin, la rivière qui traverse l’ancienne ville de Sibiu, en Transylvanie. C’est dans cette ville-là, pittoresque et intéressante, pas très loin des sauvages mountaignes du Fagarash, entre lacs et forêts, que j’ai passés la plupart de ma vie.

Quand j’ai eu mes 14 ans, suite au lecture des « Lettres de Van Gogh », j’ai décidé que je deviendrai un artiste. Contre la volonté de mon père, qui aurait aimé que je devienne ingénieur, comme lui, j’ai entré au Lycée d’Arts Plastiques de Sibiu. Les suivants quatre années je n’ai fait autre chose que dessiner, peindre, lire sur art et en discuter avec mes collègues qui m’ont surnommé « Vincent » parce que j’étais toujours en train de citer Van Gogh. (J’ai gardé ce sobriquet dans mon nom d’artiste).

Je ne le savais pas encore, mais ces quatre années ont été, probùblement, les plus heureuses de ma vie.

Après le Lycée, la vie, la vraie vie, mesquine et sans merci pour les « artistes », a submergé mes aspirations artistique. Dix-huit mois d’armée m’ont fait plus « raisonnable » et j’ai opté pour une carrière plus « raisonnable ». J’ai étudié l’Histoire et l’Anglais, j’ai connu ma femme, j’ai fondé une famille…J’ai été professeur, traducteur, maître d’école de village, père de famille…J’ai continué à dessiner et à peindre, ici et là, quand mes dévoirs me le permettaient…ou pour faire une cadeau d’anniversaire à ma mère, qui m’a toujours appuyé dans mes aspirations artistiques.

Avec la « révolution » et la chute du communisme, j’ai commencé une nouvelle carrière : photo reporter, puis journaliste. Des opportunités d’affaires que j’ai eu la chance de ne pas manquer, un peu d’argent de gagné, investi dans une petite revue locale « Gazeta de Sibiu » dont j’ai été, les suivants deux années, l’éditeur (avec un petit group d’amis), le directeur, le photographe, et le metteur en page. C’était une expérience très intéressante mais pas très profitable.
Nous avons décidé d’immigrer au Canada et, après avoir tout vendu, nous voilà ! en 1998, à Sherbrooke, Québec.

Depuis, on a habité les Cantons de l’Est, avec ses forêts et ses lacs, que j’aime tant. Comme je ne trouvais pas un travail décent, j’ai repris mes études d’arts plastiques et, entre deux jobs dans les usines de la région, j’ai fini mon Certificat en Arts Visuels. Depuis avril 2002, je suis artiste visuel à temps plein et mon « Catalogue » de reproductions digitales contenait, en octobre 2005, 1278 dessins et peintures. À présent (juin 2014) plus de 3000.  Depuis septembre 2002 je suis aussi membre de l’association d’artistes professionnels « Creatio » de Magog. Je suis aussi membre de RAAV Québec et j’ai participé à des Symposiums de peinture (Bromont en Arts, 2002 et 2003) et bons nombres d’expositions collectives. En 2005, j’ai participé à La Grande Virée Artistique de l’Estrie et, en novembre 2006 j’ai eu ma ma première exposition rétrospective individuelle, au Centre Cultural Azur de Magog (avec « Creatio »). Depuis, j’ai obtenu en 2007 la Bourse de la Ville de Sherbrooke pour mon projet “Gens de Sherbrooke” et j’ai participé à plein d’autres symposions de peinture et expositions. Je suis connu à Sherbrooke comme, “Danu, le caricaturiste en Estrie” (cf. mon blog du même nom, http://idanu.wordpress.com) et j’ai dessiné des centaines (possiblement des miliers) des portarits dans des fêtes de cartier, divers événements, etc.
Mes peintures figurent déjà dans des collection d’art du Canada, des États Unis (l’ex ambassadeur des États Unis en Roumanie, Michael Guest à une petit paysage de Transylvania dans sa collection, par exemple), de France, d’Allemagne, d’Espagne et, bien sur, de Roumanie. Une des mes collectionnaire de Sherbrooke a legué son importante collection de dessins et peinture de “Danu” au musée de sa ville natale de Québec donc je vais figurer dans une musée aussi…Ce n’est pas le Louvre ou MOMA pour le moment, mais c’est une musée…

Plus de détails sur ma vie et beacoup de reproductions de mes dessins et peintures peuvent être vues sur Internet, soit sur mon site chez Fine Arts America (http://ion-vincent-danu.artistwebsites.com/ soit sur mon blogue en anglais: http://ivdanu.wordpress.com

Démarche artistique

La « démarche artistique » est à la mode (des fois la démarche est plus impressionnante que l’œuvre…) et donc je vais remplacer ça en rendant une hommage aux artistes qui me sont les plus proches en guise de « démarche ». Je crois, comme Goethe que l’affaire des peintres c’est « de créer des images, et non pas de bavarder sur l’art »…

J’ai découvert Vincent Van Gogh, par l’intermède des ses « Lettres » et de reproductions bon marché, quand j’avais 13-14 ans. Depuis il ne m’a plus quitté et il reste en permanence une source d’espoir, de délices et de découvertes. Avec Gauguin, j’ai une relation d’amour-haine. J’aime beaucoup Camille Pissarro, Degas et Cézanne. Et je ne vois aucune contradiction d’aimer, à la fois, Picasso et Matisse, Modigliani et Pascin, Chagall et Francis Bacon, Max Ernst et Delvaux. Parmi les artistes du Québec, j’aime Normand Hudon, Jacques de Tonnancour et, last but not least, Dallaire.

La peinture et surtout l’œuvre théorique de Paul Klee, à une grande emprise sur moi, dernièrement (j’adopte, par exemple, son système de catalogue). Une de ses phrases représente, d’ailleurs, la plus complète et précise expression d’une conception artistique, celle qui correspond le plus avec mes idées. Dans la « Théorie de l’art moderne »  Klee disait :

“…cette plongée dans les profondeurs – qu’on l’appelle comme on voudra, rêve, idée, imagination – ne saurait être pris vraiment au sérieux avant de s’être associé étroitement aux moyens plastique appropriés pour devenir Oeuvre. Alors seulement des Curiosités deviennent des Réalités. Des réalités de l’art qui élargissent les limites de la vie telle qu’elle apparaît d’ordinaire. Parce qu’elles ne reproduisent pas le visible avec plus ou moins de tempérament, mais rendent visible une vision secrète.”

Les étiquettes utilisés par les historiens de l’art peuvent être utiles, peut-être, dans les Histoires de l’art. Quant à moi, je ne me considère ni impressionniste, ni postimpressionniste, ni surréaliste, ni automatiste. Ni figuratif, ni abstrait. Je suis, probablement, un peu de tout ça.

Mais j’espère être surtout moi-même, unique et original, comme original est tout artiste sincère. J’essaye de faire de mon mieux dans mes dessins et peintures et je pense que, avec un peu de talent, énormément de travail et beaucoup de chance, c’est tout qui est nécessaire pour réaliser son destin d’artiste.     (CV et démarche écrites initiellement en 2005, revu et complétés en juin 2014)