O galerie din Bruxelles promovează artiști români – MB-XL
Explicația e simplă: unul dintre proprietari, Vasile Neacșa, este român. A plecat la studii în anii 90 și și-a construit o carieră universitară în competitivul mediu occidental. Îl leagă de țară mai multe afaceri dar și un indiscutabil patriotism care se împletește în mod fericit cu dragostea de artă. A devenit în urmă cu un an co-proprietar al galeriei MB-XL din Bruxelles și restul e de la sine înțeles. Prima aniversare o face cu pictorul Ioan Sbârciu de la Cluj iar expertul galeriei, Prof. Dr. Jan DE MAERE, promovează evenimentul cu textul publicat mai jos. (MC)
Ioan Sbârciu : Transylvanian Lights
Exposition MB-XL Contemporary & Modern gallery
L’exposition montre les dernières œuvres du peintre roumain Ioan Sbârciu (° 1948), des œuvres sur papier à des œuvres monumentales peintes sur toile. Son œuvre a influencé deux générations d’artistes roumains. Adrian Ghénié, Victor Man, Mircea Suciu, Tara von Neudorf, Andras Szabo et Alexandru Cinean sont ses étudiants à l’Université d’Art et de Design à Cluj-Napoca qui ont rendu son enseignement célèbre. Sbârciu ne les a pas encouragé de suivre son style. L’authenticité de son attitude les a permis de s’exprimer chacun de leur façon avec succès.
Ami de Markus Lupertz et de Herman Nitsch, son abstraction gestuelle est engagée dans les grands débats écologiques en Roumanie. Il s’inquiète de l’exploitation polluante des mines d’or à Rosia Montana près de la rivière Osiari et de la destruction de la forêt originale primaire de Transylvanie, qui représente 45% de la nature ainsi conservée européenne.
Ses œuvres portent le témoignage du mystère de cette nature, si essentielle à tous. Par la dimension et l’expressivité de ses œuvres, il nous entraine dans son monde, où l’homme est absent. Il évoque des reflets dans l’eau, des éclats de lumière à travers les arbres, presque d’une façon subliminale. Ils nous entrainent dans son monde comme des suggestions émotionnelles qui perturbent le sens de place de notre regard. Il ne cherche pas l’effet esthétique. La beauté émane tout naturellement de la cohérence de son propos qui illustre la force de la nature. Le miroir de sa déconstruction d’un plan d’eau, d’un corps enseveli ou d’un tronc calciné nous rappellent les cendres de toute civilisation et l’aspect éphémère de notre passage dans cette nature essentielle. Cette fausse tranquillité inquiète et interroge. Ce n’est donc pas étonnant que le Centre Pompidou vienne d’acquérir une de ses œuvres magistrales. Les bois transylvains de son enfance sont fragmentés sur ses toiles dans un magma complexe d’ombre et de lumière, parsemé de couleurs vives. Des rêves habités par les dieux de la forêt.